Guyane Française - 11 jours

La France...en Amérique du Sud...

14 Septembre 2007...
Pour l'occasion nous profitons d'une bien bonne promo sur les vols a/r pour Cayenne et également d'un bon prix sur les prestations terrestres sur place (NDLR: transferts aéroport/hôtel/aéroport, 3 nuits à Cayenne et 1 à Kourou en petit-déjeuner + 5 jours/4nuits en p.complète en navigation sur le Maroni (nuits en carbet et navigation en pirogue)).

Arrivée à Cayenne... humide et étouffante chaleur, végétation déjà luxuriante et vraiment rien à voir avec la France que l'on connait, même si la route est goudronnée, les panneaux et les enseignes commerciales identiques et la langue parlée le français...
Pas grand-chose à dire sur Cayenne... La place des palmistes, le fort Cépérou pour admirer un coucher de soleil, la mairie, le marché.

Voilà pour l'essentiel, malheureusement vraiment pas mis en avant. Et puis les chinois...beaucoup...dans toutes les boutiques même...Bizarre ? ceci dit il semblerait que leur venue remonte à quelques temps afin de pérenniser la culture des fruits et légumes un peu délaissée semble-t-il par la population locale... Sinon ambiance tropicale dans les rues, proximité des Caraïbes oblige, et grosse influence nord-américaine dans la mode.



Départ vers St Laurent du Maroni le lendemain matin pour le début du trip en pirogue...

L'aluku-tongo

Il n'y a guère que le long de la côte que le français sera utile d'ailleurs...même l'anglais sera bien peu utile une fois notre pirogue lancée sur le Maroni. Les rapports avec les habitants du fleuve en seront d'ailleurs limités puisque nous ne parlons pas l'aluku...

Extraits du Dictionnaire Aluku de Jean-Luc MAÎS :
"L' Aluku-Tongo est la langue vernaculaire sur le haut fleuve. Aujourd'hui elle perd son originalité, elle est de plus en plus parlée et comporte des mots intrus." (par exemple "pobulemu" pour "toobi", "toobi" étant le mot original signifiant problème).
"Le Taki-Taki est un nom utilisé pour désigner cette langue, mais ce n'est pas son nom. Le mot taki-taki signifie "parler beaucoup"."
"L'Aluku fait partie du groupe des langues créoles. La base de son vocabulaire est l'anglais en raison de la présence, dans les toutes premières années de l'histoire du Surinam, de colons anglais et de leurs esclaves [...] ."

Arrêt sur l'île des lépreux après un petit quart d'heure de pirogue... Pause-déjeuner...Premier bain dans le Maroni...et...Début du voyage en pirogue donc...bercés par le bruit du moteur...et anesthésiés par quelques ti punchs...le kiff!





Remontée du fleuve Maroni en pirogue (15 au 19 Sept. 2007) ...

Après l'escale sur l'île des lépreux, nous voilà partis pour 2h00 de navigation en direction du premier carbet où nous dormirons, sur un fleuve à l'eau brune et d'une largeur incroyable.

Arrivée à Achimato Campo. L'endroit est bien plus aseptisé que nous ne l'imaginions, un village jouxte l'espace destiné au carbet mais aucun contact avec les locaux ne semble envisageable car ceux-ci, déjà très timides, iront surement se cacher à la vue du groupe de 8 de nos compagnons de pirogue partant camescope au cou, tels des conquistadors... Doucement le campement s'organise. Cours d'accrochage de hamac pour certains, débarbouillage pour d'autres dans le fleuve (et oui, ce sera comme ça pendant 5 jours), et préparation du repas. La nourriture est, en grande majorité, partie de St Laurent avec nous, entre diverses glacières et autres touques, car l'approvisionnement n'est pas envisageable sur le fleuve.















Nous nous apprêtons à passer notre premier nuit en hamac. Comment cela va se passer ? Le temps change, et le soleil de plomb qui nous assomait dans la pirogue laisse sa place à de bons gros nuages, et à un bien bel orage... Pas de souci. Bien à l'abri sous le carbet dans nos hamacs, nous dormirons comme des bébés... Le hamac franchement c'est trop bon. Moi qui, un poil claustro, appréhendais d'être un peu à l'étroit, et bien je dois dire que c'est super confortable. Par contre, une couverture dans le fond du hamac ne sera pas de trop si vous voulez être bien au chaud.

Réveil matinal, p'tit déj, pliage de camp et en pirogue messieurs dames... 3h00 de navigation nous attendent ce matin, mais une pause baignade agrémentée d'un punch matinal suffiront à nous tenir éveillés...
Escale dans un village ce midi, où le contact avec les locaux sera possible nous dit notre guide. Le village est minuscule, quelques maisons/cabanes simplement... Au gré d'une petite ballade, Maud et moi croisons un petit garçon qui semble joueur... Alors on rentre dans son jeu, et là, une fillette, un peu jalouse de l'intérêt porté à son voisin se précipite sur Maud. Adorables !!! Ils nous ont fait trop rire! 2 ou 3 autres, dont un en couche-culotte, se joindront à nous après pour un mini-foot... Les discussions malheureusement se sont limitées à quelques signes et sourires mais Dieu que c'était agréable! Quelques clichés ci-après qui parlent d'eux-mêmes ...


 Maud lui a fait une coupe terrible avec les quelques accessoires qu'on avait apportés (élastiques, barrettes... coloriages et autres sont les bienvenus... EVITEZ les bonbons, je ne pense pas que cela leur soit indispensable et le dentiste est à plusieurs heures de pirogue !!!!)







Nous remontrons le fleuve Maroni ainsi pendant 5 jours, de carbets en vllages, sous une incroyable chaleur. Pas de pluie, mise à part une bonne grosse averse de 10/15 minutes.

Passage par les villes d' Apatou et Papaichton avant de parvenir à Maripasoula, terminus de notre voyage en pirogue.
Les repas partagés avec les enfants, l'entrée dans la "cabane" aux prières et la messe du sorcier du village, les parties de pèche aux piranhas avec Marlon, Gilbert et Ronan auront été des moments inédits et exceptionnels pour nous, justement en rapport avec notre "quête" d'authenticité. Franchement du mal à faire le lien avec la métropole quand on est là-bas. En Guyane, on est.. en Guyane !

Je vous laisse découvrir l'album photos pour vous laisser apprécier quelques paysages et autres moments de vie partagés au cours de la navigation sur le Maroni...

L'arrivée à Maripasoula nous laisse découvrir un campement plus "moderne"... En effet, un espace carbet pour les hamacs, un espace repas avec évier, quelques bungalows....et UNE DOUCHE ! Il faut dire que pendant ces 5 jours de remontée, nous n'en avions croisé aucune. Jusqu'à lors, notre salle de bains était le fleuve alors la douche nous a paru "salvatrice"!
Petit tour dans Maripasoula en soirée (rien de très passionnant) pour acheter quelques bières et les partager avec nos piroguiers, Marlon et Gilbert,que nous quitterons demain matin du fait de notre vol vers Cayenne... Petite discussion donc en anglo-aluku-francais pour nous faire expliquer les activités dequelque unité d'élite de l'armée dans les forêts environnantes de Maripasoula.


Notre vol vers Cayenne justement....
Du campement nous marchons quelques temps jusqu'à ... l'aéroport.. enfin dans un premier temps nous parvenons au guichet d'enregistrement qui n'est ni plus ni moins qu'une maisonnette en bois avec 2 guichets et une balance pour peser les bagages, qui ensuite montent avec nous dans un 4x4 pour rejoindre LA piste et attendre l'avion... 

 

Voilà un tout p'tit zinc de 20 places tout au plus avec lequel nous avons survolé l'océan de verdure qu'est la forêt amazonienne... 




Moment intense encore une fois car nous
avons pris soin de nous coller derrière le pilote...
autant dire que nous pilotons presque...









ARTICLE EN COURS DE FINALISATION... désolé ... :-)